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À l’équilibre, j’ai toujours préféré la catharsis. Une montée à pic, suivie d’une chute et d’un choc. Puis remonter vers la cime jusqu’à la prochaine chute. Comme si, chaque fois, j’oubliais la violence de l’impact. Ne gardais que la grisée de l’ascension. Le problème, c’est qu’on peut toujours monter plus haut et tomber plus bas. Les sommets n’existent pas plus que les bas-fonds. L’humain trouvera toujours un moyen d’aller trop loin. N’empêche, quelque chose devait changer. Je le sentais : si mon corps y parvenait encore, mon cœur, lui, ne le supportait plus. Il fallait choisir entre vivre et mourir. Non, il fallait choisir entre vivre morte ou mourir vivante. Je préférais mourir vivante.

Un plongeon dans l’autofiction sous sa forme la plus pure,  alors que la narratrice, à la recherche d’un rempart, tente d’écrire ce qu’elle a le moins envie de dire, réfléchissant à ses blessures d’enfance, ses écorchements amoureux, ses rapports d’autorité malsains et ses impasses professionnelles.

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