Il s’agit d’un recueil de courts récits, autant de tableaux vivants évoquant la jeunesse de l’auteur, dans les années immédiates d’après-guerre. Le petit Jean-Claude accompagne son père, commis-voyageur en friandises, aux quatre coins de la région métropolitaine, à une époque où des déplacements à Ste-Rose, Pointe-aux-Trembles, Ste-Anne-de-Bellevue ou Saint-Lambert constituent encore des voyages à part entière. Les personnages sont pittoresques, les dialogues savoureux, les ambiances jubilatoires… Germain a cette très rare qualité de nous parler d’un Québec des années ’40 sans aucun misérabilisme; les gens y manifestent une joie de vivre intense malgré une vie rude et précaire. À l’arrivée, vingt-quatre historiettes savoureuses, mettant en scène des personnages hauts en couleurs, et servies dans une langue irrésistible, où se côtoient archaïsmes, joual et anglicismes. Tout un théâtre familial et familier, de voisinage et de voyages dans les quartiers et anciennes villes de Montréal, de la rive Nord et de la rive Sud.