Après avoir évoqué son enfance dans La Rue Fabre, centre de l’univers et ses années estudiantines dans Le Cœur rouge de la bohème, Jean-Claude Germain récidive avec un nouveau recueil de courts récits où il nous entraîne à nouveau au cœur de la bohème montréalaise. Au fil des souvenirs de l’ineffable conteur, on croise les silhouettes de personnages hauts en couleurs, autant de symboles d’une époque effervescente et allumée : peintres, modèles, cinéastes, photographes, chanteurs, musiciens, comédiens, dramaturges… et même un transformiste, Guilda!
Germain nous entraîne aussi dans certains cabarets « chauds » de la métropole – où sévissent des effeuilleuses devenues mythiques, dont Lili St-Cyr est demeurée la plus célèbre – et des boîtes de nuit où le jazz est encore roi, pour bien peu de temps encore. Les anecdotes se succèdent à un train d’enfer, aussi succulentes qu’inédites, et l’on découvre tout un pan de la culture montréalaise, sombré dans l’oubli et tombé sous le pic des démolisseurs : librairies de neuf et d’occasion, magasins de disque, cafés d’artistes… Le tout livré au plaisir du lecteur dans le style riche et foisonnant d’un Germain au sommet de sa forme, électrisé par le souvenir d’une jeunesse que nous avons l’impression, comme lui, de pouvoir toucher du doigt tant elle nous semble toute proche et frémissante…
On en parle
[...] Jean-Claude Germain poursuit le récit de ses années de bohème dans ces nouvelles [historiettes] qui font revivre tout ce que Montréal comptait d'artistes et d'intellectuels au début des années 60 [...].
– La Presse, 24 septembre 2010
Enfermés dans une sorte d'hypermodernité, ceux qui mettront la main sur La Femme nue habillait la nuit, y verront, entre deux tweets, une sorte de rappel du passé pour comprendre où l'on va et avec quel bagage.
– Claudia Larochelle, Rue Frontenac, 20 septembre 2010
Il nous fait revivre le [Montreal by night] d'une époque révolue.
– Serge Dion, Le BabillART, 21 septembre 2010