Par Jeff Rubin
Texte original en anglais traduit par Sylvie Beaumier et Rachel Martinez
La vision du Canada comme superpuissance énergétique de demain a orienté toutes les mesures politiques adoptées par Stephen Harper, de son arrivée au pouvoir en 2006 jusqu'à son départ en octobre 2015. Cet objectif a entraîné le développement effréné des sables bitumineux de l'Alberta et a poussé l'industrie pétrolière à réclamer la construction d'oléoducs sillonnant le pays afin de transporter ce bitume vers les marchés.
Dans La bulle du carbone, Jeff Rubin démontre de manière percutante à quel point Harper a fait fausse route avec son programme économique. La mutation des marchés de l'énergie aux États-Unis – où la production augmente en flèche alors que la demande baisse – et ailleurs transforme rapidement le rêve de Harper en cauchemar économique. Les rapports étroits entre l'industrie de l'énergie et le milieu des affaires et de l'investissement, qui avaient propulsé le dollar canadien à des sommets inégalés, entraînent dorénavant sa dévaluation. En outre, la Bourse de Toronto, dont l'indice est l'un des plus concentrés dans les combustibles fossiles au monde, est de plus en plus vulnérable aux efforts du reste de la planète pour réduire les émissions de carbone.
Toutefois, malgré l'incertitude causée par la chute des cours du pétrole, Rubin croit que le Canada possède la clé pour s'assurer un brillant avenir. Ces mêmes changements climatiques qui nous empêcheront de consommer une bonne partie du carbone produit au pays pourraient aussi augmenter la valeur d'autres ressources : notre eau et notre territoire.
Dans l'économie de demain, prophétise Rubin, le Canada ne sera plus une superpuissance énergétique, mais il possède tous les atouts pour devenir l'un des principaux greniers du monde. Et bientôt, très bientôt, la nourriture sera beaucoup plus précieuse que le pétrole...
La vision du Canada comme superpuissance énergétique de demain a orienté toutes les mesures politiques adoptées par Stephen Harper, de son arrivée au pouvoir en 2006 jusqu'à son départ en octobre 2015. Cet objectif a entraîné le développement effréné des sables bitumineux de l'Alberta et a poussé l'industrie pétrolière à réclamer la construction d'oléoducs sillonnant le pays afin de transporter ce bitume vers les marchés.
Dans La bulle du carbone, Jeff Rubin démontre de manière percutante à quel point Harper a fait fausse route avec son programme économique. La mutation des marchés de l'énergie aux États-Unis – où la production augmente en flèche alors que la demande baisse – et ailleurs transforme rapidement le rêve de Harper en cauchemar économique. Les rapports étroits entre l'industrie de l'énergie et le milieu des affaires et de l'investissement, qui avaient propulsé le dollar canadien à des sommets inégalés, entraînent dorénavant sa dévaluation. En outre, la Bourse de Toronto, dont l'indice est l'un des plus concentrés dans les combustibles fossiles au monde, est de plus en plus vulnérable aux efforts du reste de la planète pour réduire les émissions de carbone.
Toutefois, malgré l'incertitude causée par la chute des cours du pétrole, Rubin croit que le Canada possède la clé pour s'assurer un brillant avenir. Ces mêmes changements climatiques qui nous empêcheront de consommer une bonne partie du carbone produit au pays pourraient aussi augmenter la valeur d'autres ressources : notre eau et notre territoire.
Dans l'économie de demain, prophétise Rubin, le Canada ne sera plus une superpuissance énergétique, mais il possède tous les atouts pour devenir l'un des principaux greniers du monde. Et bientôt, très bientôt, la nourriture sera beaucoup plus précieuse que le pétrole...
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