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Demain un tout petit monde

Comment le pétrole entraînera la fin de la mondialisation

Par Jeff Rubin

Texte original en anglais traduit par Louis Tremblay

Qu'ont en commun les prêts hypothécaires à risque, le saumon de l'Atlantique du dîner, les VUS et la mondialisation ? Ils dépendent du pétrole bon marché. Or, dans un monde où les réserves de pétrole commencent à s'épuiser alors que la demande continue de croître partout au monde, ce pétrole n'existe plus. Le prix du pétrole peut baisser en période de récession, mais jamais plus il ne sera bon marché. Sans pétrole à bas prix, l'économie mondiale est touchée en plein cœur. L’accès à l’énergie bon marché dicte notre mode de vie. Alors que la demande de pétrole finira par surpasser l’offre, l’économiste dissident Jeff Rubin affirme qu’il n'y aura pas de plan de sauvetage énergétique. Il est vrai que l'économie mondiale a déjà subi des crises pétrolières, mais aujourd’hui, les règles ont changé. Le passé n'est plus garant de l'avenir. Depuis plusieurs générations, la croissance économique carbure au pétrole. Nos voitures, nos maisons et notre monde se sont amplifiés grâce au pétrole bon marché. Or, notre monde qui a connu la mondialisation s’apprête aujourd’hui à devenir tout petit. La fin de la mondialisation créera des gagnants et des perdants. Le secteur de l'automobile ne se relèvera jamais de la récession provoquée par le pétrole. Toutefois, d'autres fabricants rouvriront les portes d'usines fermées provisoirement. Le fait de franchir des distances ou de brûler du carbone coûtera bientôt très cher et des emplois que l'on croyait perdus à jamais seront de nouveau offerts. La croissance ne sera peut-être pas aussi soutenue que durant l'ère de la mondialisation, mais les économies locales reprendront de la vigueur.

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On en parle

Jeff Rubin est devenu célèbre au Canada et ailleurs dans le monde en ayant été l'un des premiers analystes à prédire, en 2000, que le prix du baril de pétrole brut allait franchir avant 2005 la barre des 40$ US.
– Jean-Philippe Décarie, Ruefrontenac.com, 11 février 2010

À très long terme, pense M. Rubin, le coût du transport sera tel que les emplois manufacturiers déménagés en Chine vont revenir en Amérique du nord.
– François Desjardins, Le Devoir, 10 février 2010