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Dans Le Diable de Saint-Hyacinthe, le biographe Frank Myron Guttman trace le portrait de Télesphore-Damien Bouchard (1881-1962), une personnalité politique québécoise injustement oubliée, un homme aux idées en avance sur son époque. Anticlérical en un temps où le clergé dominait, Bouchard a tenté de minimiser au Québec le rôle occupé par l’Église catholique dans les domaines de la politique, des services sociaux et de l’éducation tout au long d’une carrière qui s’est étendue sur près d’un demi-siècle. Précurseur et agent de changement, il a travaillé à la réforme de l’éducation, à l’accessibilité des femmes au vote et à la législation des droits des travailleurs. Élu à l’Assemblée législative du Québec en 1912 pour la ville de Saint-Hyacinthe, il fut maire de cette ville pendant un quart de siècle. Leader à la Chambre du Parti libéral de 1936 à 1939, son intégrité et sa droiture lui valurent la hargne de ses propres collègues lorsqu’il fut ministre des Travaux publics de 1939 à 1944. Membre le plus influent du cabinet ministériel d’Adélard Godbout, il termina sa carrière…

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