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Voici l’histoire de l'attachement progressif d’une jeune femme pour un adolescent en difficulté, qui risque de devenir un enfant des rues. Et aussi l’histoire d’une aventure amoureuse qui tourne en marché de dupes, où l’on est capable de fermer les yeux, plus avide d'attentions et de bien-être immédiats que de constance. Arièle, une femme dans la jeune trentaine qui travaille sa voix comme elle ferait de la musculation, sans vouloir être chanteuse, cherche à rendre à un enfant d'une douzaine d'années son sac à dos qu’il a oublié dans le métro. Elle sait qu'il est de la banlieue, mais elle le retrouve souvent en ville dans un skate-parc de son voisinage à elle, parmi des adeptes du rap et du patin extrême, ou dans les rues à toute heure du jour et de la nuit. Dès qu’il l’aperçoit, il la fuit. Malgré ses vertiges récurrents qui font vaciller le décor, Arièle est déterminée à lui rendre son sac. Entre ses séances de thérapie par le chant et ses moments intimes avec Sidney, elle poursuit la manière d'enquête qu'elle a entreprise sur le garçon. Après avoir été témoin d'une horrible tragédie, elle essaie de comprendre les enfants qui tuent. Troublée par les rouages de la justice pour les jeunes, désireuse de donner suite à ses bonnes intentions, elle est forcée de revisiter sa propre enfance. Entre-temps sa relation avec Sidney, l’amant beau parleur aux motivations pas toujours limpides, prend un curieux tournant. Tandis qu'Arièle veut aider l'enfant à trouver sa vérité, à exister dans sa propre histoire, elle refuse de voir ce qui se passe sous ses yeux, dans sa propre vie. Et un délit sans conséquence entraîne une brusque séparation. Dans une prose aussi précise qu’opulente, Madeleine Monette nous offre un roman urbain sur la bienveillance nécessaire entre adultes et enfants, et sur la complexité de nos motivations amoureuses. L’intrigue, parfois légère mais surtout bouleversante, est traversée d’un regard pénétrant sur le monde actuel.

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