Les Québécois ont surtout connu Felipe Alou comme gérant des Expos, celui qui aurait pu les mener à la Série mondiale en 1994…n’eût été d’un conflit de travail qui s’avéra, au long cours, fatal pour «nos Amours»… Mais avant de devenir l’un des meilleurs gérants de son sport, Felipe Alou avait déjà écrit à lui seul – et parfois avec ses frères Matty et Jesús – des chapitres entiers de l’histoire du baseball. Entre autres exploits, il a été le tout premier athlète né en République dominicaine à devenir joueur régulier au baseball majeur. Beaucoup le tiennent pour le «Jackie Robinson dominicain». Adulé par les amateurs de baseball, il est considéré comme une gloire nationale dans son pays.
Né en 1935 dans un milieu très modeste, Alou signe à 20 ans un contrat avec les Giants de San Francisco dans l’espoir d’aider sa famille et renonce alors à ses études en médecine. Une fois aux États-Unis, d’abord en Louisiane puis en Floride, il fait la découverte brutale du racisme, un phénomène qu’il n’avait jamais expérimenté dans son propre pays. Doué, Alou deviendra à force de ténacité un joueur étoile des ligues majeures, évoluera avec et contre des joueurs légendaires (Willie Mays, Hank Aaron, Roberto Clemente) et connaîtra une étincelante carrière de 17 ans avant de connaître un parcours tout aussi exceptionnel comme gérant.
Un témoignage fascinant par la grande variété des thèmes qu’il aborde : le racisme, les préjugés tenaces contre les Latino-Américains, les coulisses de l’administration des clubs, la foi, la conciliation famille-sport professionnel, le destin de la République dominicaine…
On en parle
Vous ne pouvez pas passer à côté de ce livre si vous êtes un amateur de balle !
– Jean-Charles Lajoie, 91,9 Sports